CHSCT de la DFPE du 17 juin 2022
Déclaration d’ouverture de la CFTC
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Monsieur le président, Madame la conseillère,
Mesdames, Messieurs,
Lors de ce CHSCT, nous évoquerons les rapports annuels 2021 du service de médecine préventive (SMP) et du bureau de prévention des risques professionnels (BPRP).
Ce n’est pas de votre fait mais il est fort regrettable que le rapport annuel du service d’accompagnement et de médiation n’ait pas pu être présenté en parallèle.
Il aurait sûrement permis de compléter utilement nos diverses réflexions sur les conditions de travail au sein de la Direction.
Le SMP observe de manière globale « une amélioration des conditions de travail dans les établissements de la petite enfance et une meilleure installation des agents au niveau de leurs postes informatiques dans les services administratifs ».
Au vu des montants engagés par la collectivité et de l’investissement du BPRP de la DFPE, ce constat est plutôt une nouvelle positive et rassurante même s’il est constaté par ailleurs que « les aménagements de poste dans la Direction ne sont pas en diminution, pas même ceux qui concernent spécifiquement les TMS ».
L’amélioration du quotidien passe certes par l’amélioration des conditions matérielles de travail en fournissant au personnel les moyens et les outils techniques pour prévenir les différents troubles pouvant altérer leur santé.
Saluons d’ailleurs l’engagement de la Direction pour l’investissement, près de 280 000 € pour l’achat de matériels ou équipements destinés à améliorer les conditions de travail.
Les agent.es de la Ville ne bénéficient pas tous et toutes de cet investissement important.
C’est une étape mais elle n’est pas suffisante.
Quand la tête va mal, quand on en a plein le dos, le corps réagit !
L’augmentation des souhaits de reconversion professionnelle en dehors de toute problématique de santé, la difficulté dans le reclassement pour inaptitude, le vieillissement des personnels pointés dans le rapport des médecins de prévention sont autant de sujets qui préoccupent aussi la CFTC.
Ajoutés aux difficultés de recrutement, au manque récurrent de personnel, aux glissements de tâches qui en découlent, à la perte du sens et au sentiment du travail empêché, nous nous inquiétons pour les années à venir.
Nous nous inquiétons d’autant plus que les propositions de la DFPE ne vont pas dans le sens d’une évolution des conditions de travail favorables et attractives pour le personnel ainsi que nous le verrons en CT.
C’est le sens même du travail qui est interrogé.
Auparavant, pour une majorité d’entre nous, prendre « l’ascenseur social », faire autrement ou mieux que les parents, était un objectif important dans le choix et la gestion de sa carrière professionnelle à long terme.
Le travail était aussi avant tout vu comme une « obligation » envers la société.
Si la recherche d’un premier emploi reste une priorité en début de vie active, et le garder, un enjeu pour un très grand nombre, ne perdons pas de vue que la majorité des travailleurs aspire fortement à un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle sur le long terme.
L’intérêt du poste et l’autonomie sont recherchés ainsi que la « réalisation personnelle ».
Sur ce sujet, actuellement, la fonction publique, elle, ne fait pas rêver…
Il y a encore quelques années, envisager de démissionner de la fonction publique semblait incongru.
Aujourd’hui, ça l’est moins…
Pour terminer notre propos, nous reprendrons les mots de la déclaration lue en CT Central par les élus CFTC.
« Le sujet majeur RH aujourd’hui est devenu celui de l’attractivité.
Avec les pertes de congés, le temps de travail en hausse pour la majorité des agent.es, l’augmentation du coût de la vie aggravé par l’incertitude économique sur l’énergie et l’alimentation, les difficultés de logement et de transport, une charge de travail en hausse, une « exigence de performance » accrue pour les métiers de la petite enfance, des rémunérations encore faibles pour certains corps, la Ville n’attire plus assez.
La CFTC regrette cette situation et vous demande, Monsieur le Président ainsi qu’à tout l’Exécutif parisien des mesures fortes et novatrices pour restaurer l’attractivité d’un service public parisien dont les agent.es souhaitent rester fier.es »
Je vous remercie de votre attention.