Formation Spécialisée Santé Sécurité et Conditions de Travail
FS-SSCT centrale du 11 décembre 2024
Déclaration de la CFTC
Télétravail, locaux sociaux, SAM…
des sujets SSCT qui nous concernent tous !
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Madame la Maire, Monsieur le Secrétaire Générale adjoint,
Mesdames, Messieurs,
La restitution de l’enquête 2024 sur le télétravail rappelle une nouvelle fois toute la place que celui-ci a pris dans notre collectivité parisienne avec près de 10 000 conventions signées. Avec majoritairement 2 jours télétravaillables par semaine, les agents concernés sont globalement satisfaits et 58 % aimeraient même télétravailler davantage.
C’est dire que cette organisation du travail à distance répond vraiment à certaines attentes dont majoritairement (pour 84 %) celle de « diminuer le stress et la fatigue liée aux transports » et par là-même (à 63 %) « d’avoir plus de temps pour soi et ses proches ». Ces données confirment pour la CFTC combien la question du temps de trajet domicile-travail est importante pour l’équilibre professionnel et personnel des agents.
Mais rappelons-le, de très nombreux agents ne peuvent pas bénéficier du télétravail car ils sont tous les jours sur le terrain pour nettoyer ou aménager l’espace public ou accueillir en présentiel les usagers et pour ceux-là les transports peuvent peser très lourd dans leur quotidien. La CFTC demande que l’on n’oublie pas les agents « exclus » du télétravail et pour beaucoup domiciliés loin de la Ville. A quelles compensations ont-ils droit ? Il faudra y réfléchir.
C’est pourquoi la question de la domiciliation reste et restera importante pour favoriser l’attractivité de la Ville auprès des actuels et futurs agents. C’est le souhait de la CFTC que la Ville favorise davantage le logement social d’un maximum de ses agents sur la Capitale. Le logement social est un avantage considérable qui réduit la fatigue, renforce le lien au travail et l’attachement à la collectivité parisienne.
La CFTC attend de la Ville et des maires d’arrondissement des actions fortes dans ce domaine : c’est l’intérêt de ses agents mais aussi celui des employeurs administrations parisiennes (Ville, Caisses des Ecoles, EPPM…).
La santé des agents n’a pas de prix et l’employeur en est responsable pour ce qui concerne le travail. La CFTC salue le plan d’actions mené par la DCPA sur les ventilations des locaux et souhaite qu’il soit intensifié car il reste encore beaucoup à faire sur les locaux à pollution non spécifique.
Quant aux locaux sociaux le travail accompli est considérable, ceux qui ont connu certains ateliers de la DEVE peuvent en témoigner et l’on se demande même comment de telles situations ont pu perdurer si longtemps avant que le secrétariat général ne s’en saisisse énergiquement.
Mais cette transformation doit être résolument poursuivie car des « verrues » subsistent : il suffit par exemple de visiter le local bûcherons de la division de Bois de Boulogne : une vraie passoire thermique dont les préfabriqués datent de la construction du périphérique !
La CFTC demande que ces situations disparaissent. C’est une question de volonté, d’inscription budgétaire, de programmation et de suivi des travaux. La CFTC porte ses sujets dans les instances des directions et les relaie devant vous Madame la Maire à l’occasion de cette présentation générale en centrale.
Enfin et nous y reviendrons sans doute pendant cette séance, le rapport 2023 du service d’accompagnement et de médiation (le SAM), désormais bien connu des agents, révèle à quel point ce service est devenu incontournable.
Le nombre d’agents qui le sollicitent (plus de 1 500 en 2023), les types d’interventions individuelles et collectives, les préoccupations qu’il fait ressortir sur les causes de souffrance au travail, tout cela interroge et milite pour le renforcement des moyens à lui accorder et l’amélioration des processus d’encadrement dans les services.
La CFTC vous remercie de votre attention et vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année !
Compte-rendu CFTC
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À l’ordre du jour de la FS-SSCT (ou F3SCT) 4 points pour information :
- La restitution de l’enquête télétravail 2024
- Le suivi du plan d’actions ventilation
- Le bilan relatif aux locaux sociaux
- Le rapport d’activité 2023 du Service d’accompagnement et de médiation (SAM)
La CFTC a demandé dans sa déclaration en début de réunion de ne pas oublier les « exclus du télétravail ». Face à la lourdeur des trajets domicile-travail pour beaucoup, la Ville doit poursuivre ses efforts en faveur du logement social de ses agents. Elle doit aussi réfléchir à de nouveaux dispositifs pour favoriser l’accès au logement sur Paris pour un maximum des agents qui le souhaitent (par exemple pour ceux devant embaucher tôt et ne pouvant bénéficier du télétravail ou pour les plus jeunes ou encore les plus récemment arrivés pour qui la question du logement peut être très complexe et un frein financier considérable …). La question du logement constitue un élément essentiel d’attractivité pour notre collectivité parisienne. À la Ville de s’emparer encore plus de ce levier essentiel sur lequel elle a des moyens d’actions !
La CFTC demande aussi à la Ville de poursuivre les efforts d’amélioration ou de réaménagements de locaux sociaux tant que subsisteront des « verrues » indignes de notre collectivité parisienne. Le plan ventilation doit être mené le plus rapidement possible à son terme. Quant à la souffrance au travail, si le rapport du SAM constitue une analyse très intéressante, il faut bien sûr prioritairement dans une optique de prévention continuer de s’attaquer aux causes (charges de travail, organisation des tâches, qualité de l’encadrement et des relations entre collègues …) pour que cette souffrance puisse réellement diminuer et tendre à disparaître.
LA RESTITUTION DE L’ENQUETE TELETRAVAIL 2024 (pour information)
Rappel du contexte :
À la Ville, près de 9 700 agents ont signé une convention de télétravail soit un peu moins de 2 agents sur 10. Le télétravail concerne majoritairement des directions où l’utilisation de l’ordinateur est forte (DAJ, DTEC, DFA, DRH, DSOL, DLH DU, IG, DSIN, Cabinet, DICOM, DVD, SG). Sont donc beaucoup moins concernées les directions ouvrières (DPE, DJS, DEVE, DILT, DCPA, DVD) et celles qui accueillent physiquement les usagers (DASCO, DFPE, DAC, DSP, DAE, DDCT) ou en contact direct et régulier avec le public (DPMP).
Parmi les agents ayant répondu à l’enquête (plus de 8 200) et disposant d’une convention de télétravail, près de 60 % appartiennent à la filière administrative (adjoints administratifs, secrétaires administratifs, attachés), 25 % à la filière technique (ingénieurs, architectes, techniciens supérieurs, personnels de maitrise, chefs d’exploitation) ou à quelques autres corps (assistants socio-éducatifs, secrétaires médical et social…).
Quelques enseignements de l’enquête :
L’enquête très fournie, près de 70 pages de statistiques, comporte de très nombreux résultats. Retenons que les agents sont majoritairement satisfaits de pouvoir télétravailler (en général 2 jours en moyenne) et que la diminution de la fatigue et du stress liée aux trajets domicile-travail est un point déterminant. Pour la CFTC, l’amélioration et l’adaptation de l’environnement de travail doit se poursuivre puisque 62,5 % des répondants ne disposent pas d’une pièce spécifiquement dédiée au travail, que près d’un quart (22,8 %) n’ont pas de plan de travail adapté et plus d’un tiers (36,3 %) pas d’assise adaptée. La prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS) implique de rester vigilants sur ces points sur lesquels la Ville doit continuer à agir.
La CFTC reste soucieuse du lien social. La Ville doit être attentive à ne pas augmenter les disparités entre les agents en distanciel et ceux en présentiel et veiller au respect du cadre du télétravail (éviter les surcharges, favoriser la déconnexion …). La Ville est garante de la santé au travail de ses agents par son action régulatrice. Pour la CFTC l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle implique aussi un équilibre entre le réel et le virtuel : la médiatisation, la dématérialisation, les échanges en distanciel, l’infobésité, la fatigue informationnelle ne doivent pas couper exagérément les agents de la réalité au risque de la désocialisation, du découragement ou de l’épuisement.
Des données sont également présentées spécifiquement sur les points suivants : Encadrement et télétravail (p. 36 à 41) ; Télétravail et santé (p. 42 à 44) ; Spécificités en fonction du genre F/H (p. 45 à 52) ; Spécificités en fonction de la catégorie (A, B, C) (p. 53 à 70).
Brève synthèse CFTC de l’enquête
Le nombre et le type de jours de télétravail :
- 2 jours de télétravail en majorité (1 jour : 29 % / 2 jours : 45 % / 3 jours : 18 % / et pour 8,4 % : 4 ou 5 jours, ce qui interroge !)
- choix de jours flottants (pour 47 % des répondants)
- Les mercredis et vendredis majoritaires sur les jours fixes (il s’agit, remarquons-le, des 2 jours retenus par l’ASSP pour le service des repas végétariens dans les restaurants administratifs. Ce sont les jours les moins fréquentés de la semaine)
- majoritairement 2 jours télétravaillables prévus par les conventions dans les directions mais des variations possibles selon les directions : 1 jour (Cabinet de la Maire pour 75% des agents de cette entité ayant répondu, DCPA et DSOL pour près de 50 %), 3 jours (DFA pour 65 % , DAJ pour près de 50 %)
- dans la réalité majoritairement 2 jours ou 1 jour pris, sauf 3 jours à la DFA (près de 60 %) et 3 jours à la DAJ dans une moindre mesure (près de 40 %)
- souplesse dans l’organisation : 75 % des répondants déclarent pouvoir décaler les journées de télétravail suite à des impératifs liées au planning du service)
- accord sur les jours de télétravail (à 95 % aucun refus de demande sur les 6 derniers mois)
Le ressenti général :
- satisfaction de pouvoir télétravailler (58 % aimeraient télétravailler davantage)
- impact jugé très majoritairement positif sur la vie personnelle (à 95 %)
- stabilité de la charge de travail (à 84 %) mais en partie plages horaires plus longues qu’en présentiel (à 46 %). Identiques à 45%
- Élément de satisfaction au travail (élément prioritaire pour 39 % et élément parmi d’autres pour 52 %)
Atouts et points négatifs :
- Les meilleurs atouts du télétravail : moins de stress et de fatigue liés aux transports (83,5 %) et un gain de temps pour soi et ses proches (63 %). L’impact sur le temps de trajet domicile-travail est considérable : il représente moins de 30 minutes (pour 17 % des répondants), 30 minutes à 1h (pour 40 %), 1h à 1h30 (pour 28 %), 1h30 à 2h (pour 11 %), plus de 2h (pour 4 %). Plus la durée de transport (effectuée très majoritairement à 81 % en transports en commun) est grande, plus les agents sont nombreux à avoir 3 jours de télétravail. Beaucoup jugent leurs trajets inconfortables, fatigants (« souvent » à 40 % et « parfois » pour 37 %). Cela montre bien à quel point la question de la proximité du logement par rapport au travail est un élément déterminant de l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle.
- Les points négatifs : difficulté à se déconnecter (21 %), manque d’espace de travail adapté au domicile (19,5 %). Sur une semaine, la majorité des agents (90 %) ne travaillent pas entre 20h et minuit ni le samedi et le dimanche (84 %) et sur un mois, ils ne sont majoritairement (86 %) pas joints pas leurs collègues et supérieurs. La séparation vie professionnelle/vie privée n’est pas jugée rendue plus difficile par le télétravail (pour 81 %)
- Un espace de télétravail convenable de façon générale mais loin encore des 100 % : plan de travail adapté (77 %), assise adaptée (64 %), connexion Internet fiable (96 %). Pas d’inconvénient déclaré (pour 71 %) mais pour 11 % des répondants : difficulté à réguler la température (trop froide ou trop chaude).
> Consulter la restitution DRH de l’enquête annuelle 2024
LE SUIVI DU PLAN D’ACTIONS VENTILATION (Pour information)
La Direction des Constructions Publiques et de l’Architecture (DCPA) est en charge du plan d’actions ventilation. Deux types de locaux sont concernés : les locaux à pollution spécifique (LPS) et les locaux à pollution non spécifique (LPNS).
Les LPS désignent ceux où existe une pollution spécifique liée à l’activité du site (ex : poussière d’atelier, gaz, humidité …). Il peut s’agir d’ateliers, de sanitaires de cuisines … La pollution doit être extraite et un apport d’air neuf fourni.
Les LPNS regroupent tous les autres locaux où la pollution principale est le gaz carbonique (CO2) émis par les occupants. La règlementation implique alors le renouvellement de l’air (apport d’air neuf).
Le plan ventilation a débuté en 2016 sur les LPS et depuis 2021 il est décliné sur les bâtiments ne comportant que des LPNS (hors sanitaires). L’objectif est la remise en conformité de l’ensemble. Chaque année, des contrôles sont programmés, des audits effectués et à l’issue des rapports des plans d’action sont rédigés qui conduisent à des programmations de travaux et à leur réalisation plus facilement réalisables dans les établissements recevant des travailleurs (ERT) que dans les établissements recevant du public (ERP).
Sur les LPS :
193 sites ont été répertoriés et 160 disposent de contrôles à jour (81 %). Les marchés d’audit sont en cours de renouvellement (notification envisagée sur décembre).
Pour les LPNS :
Les sites sont classés par priorité en termes de besoin d’audit : maximale (256 sites en 2024), élevée (461 sites), normale (748 sites) et basse. Ils comprennent les établissements recevant des travailleurs (ERT) et ceux recevant du public (ERP). Sur 2024, 241 audits ont été réalisés sur le niveau de priorité maximale (94 % des sites), 256 sur la priorité élevée (56 % des sites) et 73 sur la priorité normale (10 %).
En termes de réalisation sur 2024, sur 456 sites (ERP + ERT) disposant d’audits permettant de lancer des chantiers de mise aux normes : 230 ont fait l’objet d’améliorations ou de modernisations (dont 160 terminées et 70 en cours).
Par ailleurs, pour 5 bâtiments (Diderot, Mazas, 121 avenue de France, Bédier et Rue du Pré), la DILT fait appel à des marchés multi techniques (MMT).
> Consulter la présentation DCPA du suivi du plan d’actions ventilation
LE BILAN RELATIF AUX LOCAUX SOCIAUX (Pour information)
À la Ville, La Direction des Constructions Publiques et de l’Architecture (DCPA) est la direction support référente en matière de bâtiment. La Section d’Architecture des Locaux du Personnels et d’Activités (SALPA) intervient sur près de 500 locaux sociaux des directions participant à la fonction bâtiment (DPE, DEVE, DVD, DPMP accompagnée depuis 2019 dans son déploiement, et enfin DILT et DSP). Selon les informations transmises en F3SCT, il y aurait plus de 2 000 locaux sociaux sur toute la Ville.
La SALPA compte 157 agents dont 118 ouvriers. Deux subdivisions (Nord et Sud) ont en charge les travaux à l’entreprise (grosses rénovations et aménagements de nouveaux sites). Deux ateliers (Radiguet et Bédier) réalisent des travaux tous corps d’état et les interventions d’urgence (maçonnerie peinture, plomberie, serrurerie, menuiserie, électricité …). Le pôle exploitation technique assure la maintenance et le contrôle des installations techniques (ascenseurs, SSI …)
Depuis 2022, ce sont plus de 30 opérations livrées pour la DEVE (ateliers de jardinage, ateliers bûcherons, locaux des cimetières …), plus de 70 pour la DPE (ateliers, garages, magasins …) et plus de 10 pour la DPMP.
Pour la CFTC, le besoin de gouvernance globale est impératif. La Ville rattrape progressivement son retard et connaît désormais mieux son patrimoine (recensement et inventaire du bâti). De véritables efforts de rénovation ont été entrepris pour faire disparaître de nombreux locaux absolument indignes des agents dans certaines directions (ex : ateliers bûcherons, ateliers jardiniers et ATEE à la DEVE …). Mais la CFTC demande que cet effort sur ls locaux sociaux soit poursuivi : c’est une question de recensement systématique sur le terrain, de choix budgétaires (qui dépendent des élus, de la DFA et du volontarisme des directions opérationnelles), de programmation et de suivi des travaux.
> Consulter la présentation DCPA du bilan relatif aux locaux sociaux
RAPPORT D’ACTIVITÉ 2023 DU SAM (pour information)
(SERVICE d’ACCOMPAGNEMENT et de MÉDIATION)
Depuis sa création, le Service d’Accompagnement et de Médiation (SAM) écoute, accompagne et conseille les agents qui le sollicitent de façon individuelle et volontaire. Il répond aussi à certaines demandes des directions.
La cellule d’écoute du SAM (01 42 76 88 00) est ouverte de 8h45 à 12h45 et de 13h45 à 17h (extension jusqu’à 18h prévue en 2024). Tout agent peut appeler quel que soit son statut et sa situation. Il est écouté dans le respect de la confidentialité pour être orienté selon son besoin avec le plus souvent la fixation d’un rendez-vous au SAM (2, rue Lobau). L’agent sera alors reçu individuellement soit par un.e psychologue du pôle accompagnement psychologique, soit dans le cadre du dispositif de lutte contre le harcèlement et les discriminations (DHD), soit par le pôle prévention des addictions au travail par un conseiller en addictologie soit enfin par un prestataire extérieur dans le cadre d’une médiation inter-individuelle ou collective à la demande des directions.
Le rapport 2023 détaille de façon approfondie (50 pages) l’activité de ces cinq domaines d’accompagnement.
> Consulter l’intégralité du rapport 2023 du SAM
Analyse et synthèse CFTC du rapport
Les principaux éléments
Les types de sollicitations :
- Plus de 1 500 sollicitations individuelles en 2023 ( 1308 en 2022 et 1 250 en 2021)
- Près de 6 000 appels gérés sur l’année 2023 par le secrétariat (prise de RDV, reports …)
- La majorité des écoutes (93 %) débouchent sur un rendez-vous (plus de 6 000 sur 2023 dont 85 % en présentiel et 15 % téléphoniques). Les 7 % restants sont dites « écoutes sans suite » pour le SAM mais elles s’accompagnent de réorientations vers d’autres services : médecine préventive, bureau de l’action sociale, centre des transitions professionnelles …
- 88 % des appelant.es sollicitent le SAM de manière individuelle et non anonyme
- Les femmes (55 % des effectifs de la Ville) sollicitent davantage le SAM que les hommes: elles représentent 66 % des demandes. Le SAM avance l’idée que « La différence de socialisation entre les femmes et les hommes rend ces derniers plus réticents à demander de l’aide et exprimer leurs difficultés. »
- La répartition des demandes par catégorie (A/B/C) et par direction est globalement équivalente à la répartition des effectifs de la Ville à l’exception de la DFPE, la DEVE et la DDCT où cette part est plus importante
- Les sollicitations relèvent de la souffrance au travail (57 %), de ressenti de harcèlement ou de discrimination (16 %). Les consultations prioritaires en individuel (15 %) sont des demandes en urgence en lien avec soit « un débordement émotionnel » soit « un évènement traumatogène ». Les interventions collectives prioritaires (6 %) sont sollicitées par les directions suite à un évènement grave vécu par le collectif de travail. Dernier type de sollicitations : celles pour consommations de produits ou pour les conduites addictives (3 %).
Les accompagnements psychologiques individuels
Nombre et nature des accompagnements :
- Un nombre important d’agents contactent le SAM : Plus de 1 500 agents ont pris rendez-vous (un peu plus de 2% des effectifs totaux de la Ville) et près de 1 200 d’entre eux se sont présentés à au moins un rendez-vous (78 % du total, ce qui signifie plus de 20 % d’absences, d’annulations ou de reports). Pour plus de 1 000 agents, c’était la 1ère fois qu’ils se rendaient au SAM (726 en 2022), ce qui signifie un recours important au SAM en termes de nombre d’agents de la Ville à l’échelle de plusieurs années.
- Un nombre très important de rendez-vous fixés : près de 5 000. En moyenne, 3,2 rendez-vous par agent majoritairement en présentiel (87 %) dont 2,4 honorés (63 % de présence effective et donc 37 % d’absences, d’annulations ou de reports).
- 2 types de consultation : la consultation souffrance au travail (83 % des 1 044 agents venant pour la 1ère fois) et la consultation individuelle prioritaire (17 %)
La consultation souffrance au travail / p.19 :
- Une démarche individuelle et volontaire: les agents qui consultent pour la première fois viennent majoritairement de leur propre chef (61 %) ou sur les conseils de leur hiérarchie (15 %) ou d’une organisation syndicale (7,6 %).
- Près de 7 % d’accompagnements spécifiques SAM sur la durée: les 93 % restants sont orientés en interne DRH vers la médecine préventive ou vers d’autres professionnels de santé externe à la Ville (30 %) : psychologues, médecins traitant … dans les situations relevant de problématiques personnelles et privées.
- Les motifs de sollicitation: on trouve majoritairement l’anxiété (30 %), la souffrance professionnelle, des conflits (24,4 %), les pratiques professionnelles (12,4 %), les problèmes de communication (11,1 %) et les ressentis de harcèlement moral (9,8 %)
- Les directions les plus concernées en 2023 : DFPE (19,4 %), DASCO (17,6 %), DSOL (13,7 %), DPE (7,9 %), DJS (5,7 %), DEVE (5,7 %), DAC (4,8 %), DDCT (4,6 %), DPMP (3,8 %)
- Les qualifications Risques Psycho-sociaux (RPS)/ p. 22 : les situations de souffrance relèvent majoritairement des rapports sociaux au travail (62 %), de l’insécurité de la situation de travail (20 %), de l’intensité et du temps de travail (13 %), de conflits de valeur (5 %), d’exigences émotionnelles (5 %) d’autonomie au travail (5 %). D’autres facteurs (tels des problématiques de reconversion) représentent 13 % des situations.
La consultation individuelle prioritaire / p. 25 :
- Un dispositif pour répondre aux demandes en urgence liées à des évènements graves : soit « un débordement émotionnel » soit « un évènement traumatogène ».
- Une part importante d’orientations effectuées par la hiérarchie (42 %)
- Les motifs de sollicitation : majoritairement l’agression physique (26,4 %), l’agression verbale (24,2 %), l’anxiété (21,9 %), un décès (14 %) ou un accident (12,4 %). Les agressions sont le plus souvent perpétrées par un tiers extérieur à la Ville.
- Les directions les plus concernées en 2023 : DSOL (20 %), DPE (18 %), DFPE (11 %), DASCO (10 %), DEVE (8 %), DPMP (8 %), DJS (6 %) DDCT (5 %)
Les accompagnements psychologiques collectifs
Les interventions collectives prioritaires :
- À la demande des directions à la suite d’un évènement grave vécu par un collectif de travail (agression, accident, incendie, attentat, décès …) En 2023, 68 demandes d’interventions en 2023 pour 51 réalisées.
- Le soutien à l’équipe se fait au plus tôt 72h après la survenance de l’évènement auprès de groupes homogènes de 5 à 12 personnes volontaires et de même niveau hiérarchique
- Les directions les plus concernées en 2023 : DASCO (18 %), DFPE (16 %), DAC (12 %), DSOL (16 %), DEVE (12 %), DPMP (8 %), DJS (6 %)
- Les motifs de sollicitation : majoritairement une souffrance professionnelle (25 %), un décès (24 %), une agression physique (18 %), un suicide (16 %) …
Les accompagnements de collectifs :
- Initiés à partir d’un constat de difficultés dans un milieu de travail : 9 en 2023
- Processus : observations de l’activité et dialogues de travail dans des réunions (collectifs de pairs et comités de suivi) pour rechercher ce qui fait conflit dans l’activité en dépersonnalisant les problèmes
Le dispositif de lutte contre le harcèlement et les discriminations
Une mission de soutien par le recueil de la parole de l’agent et son accompagnement :
- Les actions : Orienter les agents vers les interlocuteurs adaptés, déceler les éventuelles situations de harcèlement, discrimination, et/ou violence sexiste et sexuelle (50 % des situations évoquées ne permettent pas d’établir cette qualification), interpeller les directions/SRH des agents sur leurs situation, faire le lien avec les services susceptibles d’apporter une expertise, un accompagnement ou un soutien et suivre le traitement de la situation par la direction concernée.
Les principales données :
- 195 agents reçus en rendez-vous (1/3 d’hommes, 2/3 de femmes ce qui correspond à la répartition générale des agents sollicitant le SAM)
- Les directions les plus concernées en 2023 : DASCO (15,4 %), DSOL (14,9 %), DPE (14,4 %), DFPE (13,3 %), DEVE (6,7 %), DDTC (6,7 %), DJS (5,1 %) DAC (4,1 %)
- Les problématiques exprimées par les agents sont majoritairement liées aux pratiques managériales (54,9 %) et aux relations interpersonnelles (39 %). Les personnes mises en cause sont les N+1 (pour 57 %), les collègues (pour 39 %)
Le pôle de prévention des addictions
Une mission d’accompagnement individuel et de prévention et de sensibilisation des collectifs :
- Accompagnements individuels
- Réunions tripartites : encadrants-agents-SAM
- Actions collectives : réunions BPRP/SRH …, séances d’information pour les agents et les encadrants, animations de stands, formations, analyse de pratiques …
Les principales données :
- 66 agents accompagnés en 2023 (majoritairement des hommes à plus de 85 %
- Les directions les plus concernées en 2023 : DPE (33%), DEVE (15 %), DPMP (13 %), DASCO (6 %)
- Les types d’addictions les plus déclarés : alcool (83 %), tabac (10 %), Cannabis (8 %) et jeux d’argent (6 % : jeux de grattage ou de paris sportifs qui touchent des agents plus jeunes que la moyenne)
La médiation des conflits au travail
Un processus structuré :
- « Le recours à un tiers indépendant, impartial, qualifié et sans pouvoir de décision qui va aider les personnes à établir ou rétablir des liens favorisant la prévention ou le règlement d’un conflit, et à trouver par elles-mêmes des accords mutuellement acceptables dans le cadre d’une démarche volontaire et au cours d’entretiens confidentiels, fondés sur la bonne foi. Dans un contexte professionnel, il s’agit de rétablir des relations de travail entre deux personnes ou au sein d’une équipe qui permettent une collaboration efficace et respectueuse des individus. »
Les principales données :
- 16 demandes de médiation : 11 de direction pour des médiations collectiveset 5 en inter-individuelles (réparties comme suit : 4 sur la DPE, 2 sur la DSOL, 2 sur la DFPE, 2 sur la DDCT, 2 sur la DAC, 1 sur l’EPPM, 1 sur la DASCO, 1 sur la DLH et 1 sur la DAE
- 2 réorientations, 2 retraits, et 8 annulations avant ou après la phase d’entretiens
- 4 effectuées au final