C’est l’été… Nos collègues des bains-douches
et des établissements sportifs ont besoin d’aide
Chacun sait à quel point il est difficile de travailler dans le nord et l’est parisiens, où nos collègues des bains-douches et des établissements sportifs sont trop souvent confrontés à des usagers qui, seuls ou en groupes, jouent la carte de la provocation et se montrent particulièrement irrespectueux voire injurieux… quand ils ne sont pas violents !
Il y a ceux qui veulent consommer du service public maintenant, tout de suite, ceux qui refusent de se soumettre aux règles d’accueil dans lesdits établissements (horaires, circuit d’entrée, conditions d’accueil …), ceux qui ne veulent pas entendre qu’ils vont devoir patienter un peu pour des raisons de FMI*, ceux qui refusent de quitter l’établissement aux heures de fermeture parce qu’ils sont chez eux ici (sic !), etc.
C’est encore plus compliqué en période estivale !
C’est les vacances, les Parisiens ont le temps, ils ont chaud et ils veulent pouvoir aller prendre une douche ou piquer une tête quand bon leur semble, rester sur un TEP ou un stade au-delà des horaires d’ouverture… bref ! ils veulent pouvoir utiliser les équipements publics comme s’il s’agissait de leurs biens propres.
Les ATIS et EAPS doivent donc régulièrement gérer des usagers confus ou agressifs qui piquent des colères, qui exigent qu’on leur prouve que tous les sanitaires sont occupés ou que telle douche est bien inutilisable, qui rentrent par la fenêtre quand on a réussi à les faire sortir par la porte, ceux qui se jettent tout habillés dans une piscine, courent autour du bassin pour échapper au personnel qui essaie de gérer au mieux la situation et qui se jettent à nouveau dans l’eau, au milieu d’usagers médusés et inquiets, ceux qui courent se cacher quand on leur demande de quitter l’établissement…
Parfois la situation s’envenime et l’appui des services d’ordre devient absolument nécessaire mais voilà ! Le CVO ne peut pas toujours répondre aux besoins et les services de police ne se déplacent pas en l’absence d’agressions caractérisées.
Cela fait plusieurs années que la CFTC alerte** sur ces difficultés, ponctuelles ici, régulières là, et qu’elle demande un véritable appui de la DPSP dans les secteurs difficiles.
Bien-sûr des inspecteurs passent en pleine journée pour voir si tout va bien, mais c’est lorsque ça tourne au vinaigre ou aux moments critiques récurrents que nos collègues ont besoin de la présence de leurs collègues de la prochaine police municipale, pas aux heures où c’est calme !
Pour la CFTC, le soutien des inspecteurs de sécurité
dans les situations complexes ou aux moments critiques récurrents
est plus que jamais nécessaire dans les secteurs difficiles !
* FMI : Fréquentation Maximale Instantanée
** Cf notre tract du 2 mai 2018 « Max Rousié ou la douleur de l’abandon »