La première ministre refuse la négociation : Ce jeudi toutes et tous dans la rue !


Réforme des retraites : La première ministre refuse la négociation

Ce jeudi toutes et tous dans la rue !

 

Bonjour à toutes et tous,

Veuillez trouver ci-dessous la déclaration de sortie de l’intersyndicale nationale reçue à Matignon ainsi que le communiqué de l’intersyndicale nationale pour la défense des retraites.

 

L’intersyndicale sort du rendez-vous à Matignon avec Elisabeth Borne, après une heure d’entretien.

Cyril Chabanier, président de la CFTC, porte parole à la sortie de l’entretien a déclaré :

« Nous lui avons une fois de plus exprimé combien sa réforme est aussi injuste que brutale […] À aucun moment nos propositions alternatives de financement n’ont été prises au sérieux […] à la crise sociale s’ajoute la crise démocratique. »

Il ne saurait y avoir d’autre issue démocratique que le retrait du texte mais la première ministre a une nouvelle fois refusé ce retrait.

« Le report à 64 ans de l’âge légal de départ en retraite, aura des conséquences très concrètes sur nos citoyens. C’est pourquoi nous ne retournerons pas à la table des négociations. »

L’intersyndicale nationale en appelle à « la sagesse » du Conseil constitutionnel, et appelle, au nom de l’intersyndicale, « au retrait pur et simple du texte ».

« Nous ne retournerons pas à la table des négociations« , déclare l’intersyndicale, après le refus d’Elisabeth Borne de retirer le texte sur la réforme des retraites. « Nous avons choisi de mettre fin à cette réunion inutile« , poursuit Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. « C’est une gifle à des millions de personnes dans la rue […] cette stratégie jusqu’au-boutiste est violente et irresponsable. »

L’intersyndicale appelle à une mobilisation massive demain jeudi 6 avril dans toutes les manifestations en France.

» Lire le communiqué de l’intersyndicale

 

Nous en appelons donc à vous toutes et tous, de suivre et amplifier le mouvement.

Nous vous sollicitons pour venir aux rassemblements et manifestations, à Paris ou proche de chez vous ; vous mettre en grève, si vous le souhaitez et si vous le pouvez.

Il ne faut pas fléchir, seule la mobilisation fera reculer le Président de la République.

Appelez vos collègues, vos amis, vos familles à se mobiliser demain !

Merci à vous toutes et tous.

 

 

Communiqué de l’intersyndicale

» Lire le communiqué de l’intersyndicale

 

Paris, le 5 avril 2023

Soutenues par des millions de travailleuses et travailleurs mobilisés depuis bientôt 3 mois dans toute la France pour le retrait de la réforme des retraites, nos 8 organisations syndicales ont été reçues ce jour par la Première ministre.

A cette occasion, nous lui avons une fois de plus redit combien sa réforme est aussi injuste que brutale ! Injuste parce qu’elle aggrave les inégalités déjà présentes dans le système actuel. Brutale parce qu’aucune urgence, pas même comptable, ne justifiait d’aller ainsi au pas de course et d’escamoter la consultation des partenaires sociaux. A aucun moment, nos propositions alternatives de financement n’ont été prises au sérieux. Quant au processus parlementaire, on sait à quel vice démocratique a conduit le refus de le mener à son terme.

A la crise sociale, s’ajoute aujourd’hui la crise démocratique ! Nos concitoyens qui ont très largement et très pacifiquement exprimé leur opposition à cette réforme ne comprendraient pas que leur mobilisation et, à travers elle, leur parole soit ignorée. Nous avons donc redit à la Première ministre qu’il ne saurait y avoir d’autres issues démocratiques que le retrait du texte.

La Première ministre a répondu qu’elle souhaitait maintenir son texte. Une décision grave. Cette réforme est refusée par la quasi-totalité de la population. Il faut la retirer. Nous refusons de tourner la page et d’ouvrir, comme le propose le gouvernement, d’autres séquences de concertation sur des dossiers aussi divers que le plein emploi ou le partage des richesses.

Chacune de nos organisations, sur chacun des dossiers suggérés, pourra formuler le moment venu des propositions de nature à améliorer l’existence de nos concitoyens. Mais le moment n’est pas venu ! La vie des travailleuses et travailleurs que nous représentons et que nous défendons n’est pas réductible à un enchaînement de séquences. Le report à 64 ans de l’âge légal de départ en retraite aura sur la vie de nos concitoyens, sur leur santé, sur leurs projets des conséquences très concrètes. C’est pourquoi nous ne retournerons pas à la table des concertations comme si de rien n’était et appelons une fois encore au retrait pur et simple du texte.

Nous en appelons à la sagesse du conseil constitutionnel qui doit entendre la juste colère des travailleuses et travailleurs. Enfin, nous appelons ces derniers à se joindre massivement aux nombreux cortèges qui défileront demain à Paris et dans toute la France pour dire une onzième fois NON à cette réforme injuste et brutale !